signée par JEAN NO, merci à toi au passage, une très bonne redaction, ;-)
pour les personne qui n'y connaisse rien, surtout n'hesitez pas a apliquer a la lettre ce qui est expliqué, cela vous evitera enorment de soucis ;-) n'est ce pas jean no?
aller route:
La peinture automobile est un art. C’est la préparation qui donnera la qualité du travail et du rendu fini !!
Donc une partie à ne pas négliger dans une restauration !
Étant carrossier professionnel, je vais essayer de vous donner les bons conseils. À savoir que le travail va être long et fastidieux ; en gros vous allez poncer votre amour de voiture de l’ordre de 3 a 6 fois entièrement, bouffer de la poussière (donc protection), limer vos doigts et pester sur ces bosses et creux qui sont toujours là ! (ne désespérez pas c’est normal !)
Par JNO
Il faut savoir avant de commencer ce que l’on veut : soit une peinture extérieure car l’auto est en bon état (pas de rouille perforante, quelques bosses ou creux, peinture fanée etc…) soit la restauration totale de votre belle, avec démontage total, sablage, tôlerie, soudure, etc.
-1- Sur tôles nues.
Toujours poncer (aux grains 120 /180 a sec) même sur tôles sablées au paravent, ou aillant subi une réparation.
Dégraisser avec un diluant adapté juste avant les premières couches d’apprêts.
Les apprêts qu’il faut utiliser sur tôles nues sont :
- Impression apprêt sans chromate : très bonne adhérence sur tôle d’acier, aluminium, tôle électro-zinguée. Supporte toutes les finitions (Glycérophtalique, acrylique à 1 ou 2 composants).
- Impression apprêt polyuréthane à 1 composant : très garnissant, isolante, adhérence sur tôle d’acier (supportent les finitions acryliques à 2 composants et glycérophtalique.)
- Les apprêts époxy à 2 composants : très bonne adhérence sur tôle nue et sur ancienne peinture et aussi de nombreux plastics. Très bon isolant de fond.
- Les apprêts polyester : très garnissant (jusqu’à 1 mm), très bonne adhérence sur tôle nue, sur époxy, sur polyester, sur apprêts et peinture en bon état (ne pas appliquer sur une finition acrylique thermoplastique). Attention ne pas poncer à l’eau, toujours à sec, craint l’humidité. Ne jamais appliquer une finition (peinture) directement dessus. Ne pas utiliser sur le zinc, les supports galvanisés, et primaires d’accrochage.
- Les apprêts cellulosiques très garnissant, ils adhèrent sur tôle d’acier. Suppriment ainsi l’utilisation d’une impression. Utilisés pour les finitions acryliques.
-2- Tôles peintes.
Donc réparation sur un élément déjà peint (exemple : un défaut sur une aile, bosse, rayures).
Il vaut mieux redresser avant de poncer dans la mesure du possible, le brillant de la peinture vous aide à voire si vous êtes en ligne et si le redressage est suffisant ou pas). Puis ponçage sur la zone à réparer (80 / 120 à sec) jusqu’à la couche de fond (apprêt). Pour le ponçage, vous pouvez utiliser une machine ou le faire à la main avec une cale, puis mastic pour enlever les derniers défauts, ponçage etc.…
Une fois que votre réparation vous satisfait, que vous ne sentez plus de défauts en passant la main, il faudra apprêt la zone de réparation.
Avant, il faut la poncer (240 / 320 a sec) puis y passer un apprêt garnissant. Bien sûr, si pendant votre réparation vous avez découvert la tôle, il faudra la protéger (voire plus haut) car les apprêts garnissant ne sont pas tous adhérents sur tôle d’acier.
-Les apprêts garnissant-
Apprêt polyuréthane à 2 composants.
Il y en a plusieurs selon les fabriquants et ils ont toutes les mêmes propriétés (à quelques détails prêts).
En apprêt mastic (épaisseur : 300 micros voire plus)
En apprêt garnissant.
En apprêt isolant.
En apprêt poursuite ou mouiller sur mouiller (donc sans ponçage)
Certains ont une adhérence sur tôle d’acier mais sur petites zones, anciennes peintures, mastic polyester. Ils supportent toutes les finitions, certains peuvent être teints. Ils se poncent à l’eau (600 / 800) ou a sec (400 / 500).
C’est sur cet apprêt-là que vous allez appliquer la peinture, donc il doit être parfait, sans le moindre défaut.
Pour vous aider à poncer vous pouvez utiliser un guide de ponçage (guide-âne), un voile de noir en bombe sur l’apprêt et même sur les mastics de finition. Ca vous aidera à voir les petits défauts, à ne pas toujours poncer au même endroit et vous fera apparaître les creux et bosses.
Il faut toujours poncer sans trop appuyer et en ayant un mouvement rectiligne (en gros on ne ponce pas en faisant des ronds, mais plutôt des lignes que l’on croise).
Si à ce stade votre restauration est ok, vous pouvez passer à la peinture.
Mais il y a peu de chance, surtout sur une restauration totale, donc vous pouvez faire quelques mastics de finitions et re-apprêt et reponçage. Eh oui !!!
Il faut savoir qu’une peinture ne cache pas les défauts (creux, bosses, rayures, etc…) et qu’il vaut mieux prendre son temps et faire le mieux possible.
Ci-dessous un petit tableau qui reprend le processus de préparation.
Petite explication et démonstration avec des photos.
Réparation sur élément peint.
-1- Voilà une porte (x) sur laquelle j’ai fait un redressage extérieur (au tire clous). Sur la partie G car inaccessible de l’intérieur; la tôle a dû être mise à nue sous le mastic. Pour pouvoir souder ; le mastic a été appliqué directement sur la tôle. Vous pouvez aussi voir 2 petits creux où le mastic a été appliqué sur la couche de fond.
Vous pouvez également voir les différentes couches qui peuvent être appliquées sur une tôle.
Bleu brillant (la couleur), le gris blanc mate juste après (le vernis), le bleu mat (la basse ou couleur), le gris foncé mat (l’apprêt garnissant), le beige mat (le primaire) et le jaune pâle (le mastic qui a été appliqué).
Le ponçage a été fait au papier à sec (80/120).
-2- Le redressage et les mastics sont terminés, on peut voir une zone où la tôle est à nue sur la partie G, ainsi que quelques traces de clou à fleur du mastic.
La porte a ensuite été poncée, toujours à sec (papier 240/320). Il faut faire disparaître le mieux possible les rayures de ponçage du papier (80/120) car s’il reste de trop grosses rayures, elles risquent d’apparaître avec le temps sous la peinture.
Il ne reste plus qu’à maroufler la porte pour passer l’apprêt (polyuréthane à 2 composants).
-3- Voilà, la porte a été marouflée, dégraissée, et dépoussiérée. On peut voir qu’il n’y a que la zone de réparation qui a été apprêtée : 3 couches, avec un temps d’évaporation de 5 a 10 minutes entre les couches. Il faut que l’apprêt sèche 30 minutes à 60 degrés ou 6 heures à 20 degrés (mini). Vous pouvez laisser sécher plus bien sûr.
On peut aussi voir que l’apprêt ne dépasse pas la zone non poncée car sinon il serait très dur de poncer le raccord entre l’apprêt et le vernis. Et lorsque qu’il faudra poncer, il aura tendance à faire une arête plutôt que de se fondre dans l’ensemble.
Une fois sec, ponçage à l’eau (grain 600/800) puis peinture.
-4- Voilà ce que ça donne une fois poncé au papier à l’eau (600/800)
-5- Et voilà le job est fini ! (dommage la photo et pas trop bonne, pardon !)
Un autre exemple :
-6- Un capot (X). On peut voir le défaut juste dans le coin.
-7- Donc ponçage à sec (80/120) : on voit la zone à réparer.
-8- Application du mastic : j’utilise ici un mastic polyester universel qui s’applique sur tout support métallique (acier galvanisé, tôle électro-zinguée, aluminium) et avant l’application du mastic il faut dégraisser la tôle. Sèche en 20 minutes à 20 degrés.
-9- Ponçage (120) puis (240/32)
-10- Marouflage, dégraissage, puis apprêt. Sur l’apprêt, on peut voir une couche de noir passé à la bombe qui servira de guide de ponçage (guide-d'âne).
Un autre exemple, avec élément neuf.
-11- Ici on peut voir sur la partie Gauche une pièce neuve (noir) et sur la partie D une partie d’origine (bleu). Le noir sur la pièce neuve c'est de la cataphorèse, un primaire de protection mis en usine. Il peut servir de couche de fond s’il est de bonne qualité. Sous le mastic, il y a une soudure (semi). La zone sur laquelle il y a le mastic a été mise à nue pour l’application du mastic, toutes les zones où il y a eu soudure ont été poncées ou brossées pour supprimer l’oxydation due aux soudures par points (pointeuse électrique) ou semi auto.
-12- Les mastics sont finis, on peut voir (en gris) que toutes les zones mises à nues ont reçu une couche de zinc (en bombe) pour le traitement anti-corrosion, qui sera suivie d’une couche de primaire puis d’un apprêt polyuréthane.
Les parties pincées par la soudure électriquement ont reçu une couche de cuivre après décapage de la cataphorèse. Le cuivre (utilisé en bombe aussi) est un très bon conducteur et un très bon anti-corrosif. On peut aussi, avec le cuivre, souder par bouchonnage au semi, à l’inverse du zinc qui, lui, va bien souder à l’électrique mais pas bien au semi (cela aura tendance à crépiter l’or de la soudure).
-13- L’apprêt est passé. J’ai utilisé un apprêt poursuite pour pouvoir peindre sans ponçage. C’est le même type d’apprêt (polyuréthane à 2 composants) seule la dilution change pour cette application. Il faut attendre 20 minutes à 20 degrés avec ventilation avant d’appliquer la base et le vernis.
L’avantage d’utiliser un apprêt poursuite est de pouvoir peindre juste après : très pratique pour les intérieurs de caisse ou, comme là, pour une entrée de porte. Bien sûr, pour une restauration de très bonne qualité, ce procédé sera peu utilisé ou seulement sur les parties peu visibles, qui ne demandent pas une très grande finition, ou difficiles à poncer style châssis, pièces mécaniques etc.…
-14- Voilà, la base a été appliquée en 3 couches. On peut voir que la partie extérieure du bas de caisse n’a pas reçu assez de peinture : elle sera poncée et peinte avec la porte et les autres éléments qui seront remontés afin d’avoir une teinte uniforme et d’éviter les différences de teinte.
-15- Voilà après le ponçage. On peut voir plusieurs zones où la tôle se retrouve à nue. Il faudra, avant de peindre, passer une légère couche de primaire sur les parties découvertes.
-16- Application du vernis, et c’est fini !
-17- Ce cercle vous montre les couleurs d’apprêt à utiliser en fonction de la couleur choisie : à l’extérieur du cercle, les 7 couleurs d’apprêts qui vont du blanc au gris foncé, au centre, l’arc-en-ciel de couleurs.
-18- Les produits en bombe dont j’ai expliqué les fonctions pour souder :
-19- Les différents types d’apprêts pour voiture (données technique PPG).
- IMPRESSION - PRIMAIRE -
- 1 impression-apprêt sans chromate. (UNIVERSEL D831 diluant réactif D832)
- 2 impression-apprêt garnissant +1 D855 diluant réactif D856)
- 3 apprêt époxy à 2 composants sans chromate (DP 40)
- 4 apprêt polyester en deux éléments (COROPLAST)
- POLYURETHANNE -
- 1 apprêt polyuréthane à 2 composants (KOBA 2K 5+1)
- 2apprêt polyuréthane à 2 composants (PRIMA)
- 3apprêt polyuréthane à 2 composants (COROFAST 2K 3+1)
- 4 impression apprêt polyuréthane à 1 composant (SHERPA)
- CELLULOSIQUE -
- 1 apprêt cellulosique (CORANE)
Ce ne sont que quelques références de produits dont j’ai les fiches techniques.
Ce n’est qu’un exemple, il y en a tant…
-20-
Voilà, je vous ai fait un petit sujet sur la préparation. Les photos sont des voitures modernes mais la technique est la même pour une restauration, la différence est que les voitures de maintenant ont des tôles électro-zinguées .
Je reste à votre disposition si vous avez des questions ou problèmes !!!
JNO
MERCI JEAN NO you'r the